Comment un fabricant de harnais est devenu un acteur majeur de la protection solaire

Camiel Myngheer est né à Staden, fils d'un entrepreneur, mais il aimait les chevaux. Il est donc devenu harnacheur. Camiel a 19 ans lorsqu'il arrive à Vlamertinge en 1899. Il venait alors de faire un apprentissage de cinq ans chez un harnacheur. Chaque harnais était fabriqué sur mesure pour le cheval.

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Auberge de la Gareelmakerij

Camiel loue un petit bâtiment où il installe son atelier. Au début des années 1900, il épouse Hortensia Ampe ; ils ont cinq enfants.

Pendant la Première Guerre mondiale, la famille se réfugie à Watou. Camiel y tient une auberge ouverte où les soldats et officiers anglais viennent se reposer à l'arrière du front. Il vendait tout ce qui pouvait leur être utile : alcool, cigarettes, stylos à plume, papeterie, paternosters, etc. Les soldats venaient pendant la journée, après 22 heures, les officiers y buvaient champagne. 

En 1919, Camiel retourne à Vlamertinge. Il trouva "la platine" à moitié abattue. Après avoir reconstruit son atelier de harnachement, Camiel et Hortensia tiennent à nouveau une auberge. En semaine, il voit peu de monde dans son café, mais grâce à ses jeunes filles Irma et Laura, le café est très fréquenté le week-end. Après la mort d'Hortensia, l'auberge In de Gareelmakerij a également disparu.

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Chapiteaux et bâches de cirque

En 1928, Irma (à droite sur la photo) a épousé André Kestelyn. Ils ne trouvent pas de travail dans le Westhoek et s'installent en France, où André travaille comme agriculteur dans des fermes délaissées.

Pour alléger la charge de travail, ils envoient leurs deux aînés chez leurs grands-parents à Vlamertinge. Marie-Thérèse avait sept ans et Daniel quatre. Camiel ayant besoin d'aide, Daniël reste à Vlamertinge pendant la Seconde Guerre mondiale. Après l'école, tout tourne autour de l'apprentissage du stile.

En 1951, un chapiteau de cirque a dû être fabriqué pour la première fois. Quelques années plus tard, le grenier et les écuries ont été transformés en un vaste atelier. Pendant plus de 50 ans, ils ont servi d'atelier pour la fabrication de bâches, d'auvents et de marquises. D'abord pour des magasins et des débits de boissons, puis pour des particuliers. En 1959, Daniel a épousé Hilda Aernout, descendante de la troisième génération de tailleurs Aernout à Vlamertinge.
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Camiel Myngheer, fondateur de l'entreprise de gréement et de voilerie, a enseigné le métier à son fils Gerard Myngheer qui l'a poursuivi jusqu'en 1972. Cette année-là, Daniel Kestelyn (neveu de Gérard Myngheer) et son épouse Hilda Aernout reprennent et développent la voilerie. En plus de la fabrication de bâches pour les camions, ils ajoutent des auvents et des meubles de jardin.
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‍Plus d'une foisrelocalisé

Lorsque le fils Ludwig a rejoint l'entreprise familiale en 1985, il a vu plus d'avenir dans la protection solaire, en particulier pour les vérandas. L'entreprise s'agrandit. La société Kestelyn Sunprotection NV est créée pour développer et fabriquer des systèmes de protection solaire.

Par manque d'espace, l'entreprise déménage plusieurs fois. D'abord de la Poperingseweg aux entrepôts de Vanloot à Vlamertinge. Plus tard, elle s'installe dans son propre bâtiment à Hoge Akker. Aujourd'hui, le groupe Sunconfex - c'est le nom de l'entreprise - se trouve sur deux sites : dans les anciens halls de l'Expo à Ypres et à Leipheim, en Allemagne. Il emploie plus de 100 personnes. Sunconfex transforme plus de 2 millions de mètres carrés de tissus de protection solaire pour le marché européen.

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Bien que les fils ne soient plus fabriqués depuis longtemps à Sunconfex, l'entreprise n'aurait pas existé sans l'amour des chevaux et l'esprit d'entreprise de son géniteur Camiel.

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^{D'après une publication de Heemkring Flambertus Vlamertinge
Année 2021/3 numéro 43
Écrit par Jean-Pierre Deroo et raconté par Daniël Kestelyn
Rédaction/édition finale : Sunconfex Group}